Bienvenue sur le Blog de Julie...

Dans nos vies quotidiennes résonnent fréquemment des moments de stress, de tension, de douleur, de difficulté ou même des simples petits instants de faiblesse... L'esprit et le corps sont alors mis à contribution et ont souvent du mal à tout absorber. Dans ces circonstances, il est parfois compliqué de trouver des solutions immédiates et opérationnelles.
Grâce à une grande écoute et à l'utilisation de techniques variées agissant sur le confort mental et sur le bien être physique, je vous propose de mettre en oeuvre avec vous un programme adapté à vos besoins ponctuels ou réguliers.
Ces solutions s'adressent aussi bien aux adultes qu'aux enfants Elles sont sans risque et adaptées aux besoins de chacun. Mes coordonnées figurent sur cette page. Prenons rendez vous et évoquons vos préoccupations ensemble.
En attendant, ce blog - outil d'échange et de partage - est une fenêtre sur l'actualité émotionnelle du monde qui nous entoure; il vous apportera également des indications régulières sur le sens de ma démarche... Bonne lecture et à trés vite.
Julie

Actualité Sophrologie

lundi 19 novembre 2012

Cerveau d’Einstein : pas plus gros mais une organisation particulière



Depuis la mort d’Albert Einstein, le 18 avril 1955 à 76 ans, on sait grâce au journaliste Steven Levy que le cerveau du savant a été extrait par Thomas Harvey. Lors de cette découverte, en 1978, ce médecin déclara n’avoir rien trouvé de particulier dans la structure du cerveau pouvant expliquer les capacités exceptionnelles du savant, comme le note Wikipédia. Déception… Le génie n’affecterait donc pas l’organe de l’intelligence par excellence…
C’est ce que l’on croyait jusqu’à l’étude publiée le 16 novembre 2012 dans la revue Brainpar trois chercheurs américains, Sean Falk, Federick Lepore et Adrianne Noe.  Ces derniers ont eu accès à 14 photographies du cerveau d’Einstein récemment découvertes,“la plupart prises sous des angles non conventionnels”, indiquent-ils. Deux des photographies révèlent la forme des sillons sur la surface médiane des hémisphères et une autre l’anatomie du lobe droit. Les chercheurs ont ainsi pu étudier la plupart des sillons présents sur le cerveau d’Einstein afin de les comparer à ceux de 85 cerveaux humains décrits dans la littérature. Ils ont ensuite tenté d’interpréter les différences à la lumière que l’on sait sur l’évolution des processus cognitifs humains.

Un cortex préfrontal exceptionnel

Résultats, le cerveau d’Einstein présente un “extraordinaire cortex préfrontal qui pourrait avoir contribué à ses aptitudes cognitives hors du commun. De même, les cortex somato-sensoriels et moteurs près des régions qui représentent le visage et la langue sont très développées dans l’hémisphère gauche. Les lobes pariétaux d’Einstein sont également inhabituels et pourraient expliquer ses capacités de vison dans l’espace et ses dons en mathématique. Si son cerveau présente les asymétries frontale et occipitale typiques, il montre une extrême asymétrie des lobes pariétaux inférieurs et supérieurs. Enfin, les chercheurs ont constaté que, contrairement à ce que disait la littérature, le cerveau d’Einstein n’est pas sphérique, ne présente pas une absence d’opercule pariétale et dispose de sillons latéral (scissure de Sylvius) et postcentral qui ne se croisent pas.
L’association populaire entre l’intelligence et les “grosses têtes” semble infirmée par le cerveau d’Einstein qui ne présente pas une taille exceptionnelle. En revanche, certaines de ses particularités pourraient donc être associées à ses capacités cognitives exceptionnelles. Ce qui semblerait démontrer que l’évolution de cet organe tend à privilégier certaines parties comme le cortex préfrontal. Reste à déterminer si les caractéristiques de ce cerveau permettent de discerner une évolution qui touchera progressivement tous les cerveaux humains ou bien q’il s’agit là d’une exception due au hasard. Il semblerait que, depuis la mort d’Albert Einstein, l’augmentation du nombre de génies sur Terre ne suive pas celle de la démographie…
Michel Alberganti

dimanche 4 novembre 2012

Pour réussir, faut-il être intelligent ou motivé?


Des études scientifiques s'intéressent à ce qui peut (vraiment) nous motiver.

m&m's!/Hisham Binsuwaif via Flickr CC Licence by
m&m's!/Hisham Binsuwaif via Flickr CC Licence by -
La psychologue Angela Duckworth, de l'université de Pennsylvanie, a consacré sa vie professionnelle à l'analyse de la réussite des enfants et de ses causes. Elle explique qu'il est pratique de séparer les mécanismes de la performance en deux dimensions distinctes: la motivation et la volonté. Les deux sont nécessaires pour atteindre des objectifs à long terme, mais aucune n'est suffisante à elle seule.
Nous sommes nombreux à savoir qu'on peut avoir la motivation, mais pas la volonté: on peut être très motivé pour perdre du poids, par exemple, mais sans la volonté —la  détermination, la discipline— de reposer ce chausson aux pommes et de le remplacer par des haltères, ça ne suffira pas.
Les techniques et les exercices de discipline, comme apprendre à se détourner des tentations ou à conceptualiser ses objectifs, peuvent se révéler très utiles pour des enfants extrêmement motivés, mais si les élèves ne sont tout simplement pas motivés par les objectifs fixés par leurs enseignants ou leurs parents, Duckworth admet que toutes les astuces de self-control du monde n'y pourront rien.

L'effet des M&M'S

Mais la motivation n'est pas pour autant immuable: sur le court terme, elle peut même être étonnamment facile à changer. Prenons par exemple les expériences commencées il y a un demi-siècle sur le sujet du QI et des M&M's. Dans la première expérimentation, menée en Californie du Nord à la fin des années 60, un chercheur appelé Calvin Edlund a sélectionné 79 enfants de 5 à 7 ans, tous issus de «foyers de classe moyenne inférieure et de classe populaire». Les enfants ont été séparés aléatoirement en un groupe expérimental et un groupe témoin.
Ils ont d'abord passé une version standard du test de QI de Stanford-Binet. Sept semaines plus tard, ils ont passé un test équivalent, mais cette fois-ci les enfants dans le groupe expérimental ont reçu un M&M par réponse correcte. Lors du premier test, les deux groupes avaient eu des résultats équivalents;  mais pour la deuxième session, le QI du groupe aux M&M's a augmenté de 12 points, ce qui est énorme.
Quelques années plus tard, deux chercheurs de l'université de Floride du Sud ont approfondi l'expérience d'Elund. Après le premier test de QI sans bonbon, ils ont cette fois séparé les enfants en trois groupes selon leur résultat. Le groupe à QI élevé avait eu un score moyen de QI d'environ 119 au premier test. Le groupe à QI moyen avait une moyenne de 101, et le groupe à bas QI avait obtenu en moyenne un score de 79.
Pour le deuxième test, les chercheurs ont donné à la moitié des enfants de chaque catégorie un M&M par bonne réponse, exactement comme Edlund , et rien à l'autre moitié. Les enfants des groupes à QI moyen et élevé qui ont reçu les bonbons n'ont pas du tout amélioré leur score au deuxième test. Mais les enfants à bas QI à qui l'on a donné des M&M's pour chaque bonne réponse ont vu leur score de QI augmenter pour atteindre 97, faisant presque disparaître la différence avec le groupe à QI moyen.
Ces études sur l'effet M&M's ont sérieusement mis à mal les idées reçues sur l'intelligence qui veulent que les tests de QI mesurent quelque chose de réel et de permanent, quelque chose qu'on ne peut normalement pas changer drastiquement avec quelques chocolats. Elles ont aussi posé une question importante et intriguante au sujet des enfants censés avoir un QI bas: leur QI était-il effectivement bas? Quel était la mesure exacte de leur intelligence: 79 ou 97?

Une récompense peut être contre-productive

Des énigmes de ce genre, aussi frustrantes que passionnantes, les enseignants s'y confrontent régulièrement, en particulier dans les écoles accueillant des populations pauvres. Vous êtes convaincus que vos élèves sont plus intelligents qu'ils n'en ont l'air, et vous êtes sûr qu'ils pourraient faire bien bien mieux si seulement ils s'appliquaient! Mais comment les faire s'appliquer? Faut-il leur donner un M&M par bonne réponse pendant toute leur vie? Ce n'est pas vraiment une solution envisageable.
Et en réalité, pour les collégiens défavorisés, il y a déjà des récompenses importantes au fait de réussir ses contrôles; pas immédiates et pas pour chaque bonne réponse, bien sûr,mais sur le long terme. Si les résultats  scolaires d'un élève au collège et au lycée reflètent un QI de 97 au lieu de 79, il a de bien meilleures chances de réussir sa scolarité secondaire puis supérieure et d'avoir ensuite un bon travail —et à ce stade là, il peut s'acheter tous les paquets de M &M's dont il a envie.
Mais comme le savent tous les professeurs de collège, convaincre les élèves de la pertinence de cette logique est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît. On se rend compte que la motivation est  une chose compliquée, et qu'une récompense peut être contre-productive. Steven Levitt et Stephen Dubner racontent dans leur livre Freakonomicscomment, dans les années 70, des chercheurs ont voulu savoir si on pouvait encourager les dons de sang en offrant une petite somme d'argent aux donneurs. Ils ont montré que non: il y a en fait moins de donneurs si on les paye.
Et tandis que l'«étude M&M's» suggère que donner aux enfants des récompenses matérielles pourrait changer beaucoup de choses, ça ne marche souvent pas dans la pratique. L'économiste de Harvard Roland Fryer a récemment tenté d'étendre l'expérience des M&M's à l'échelle des écoles de toute une ville. Il a testé plusieurs programmes différents de récompenses dans des écoles publiques: une prime pour les enseignants qui amélioraient les scores de leur classe; une récompense (minutes de communication téléphoniques par exemple) aux élèves s'ils progressaient; une récompense financière aux familles si leur enfant s'améliorait...
Les expériences ont été effectuées avec soin, et les résultats ont été décevants presque partout. Ils y a quelques points positifs: à Dallas, un programme qui payait les élèves pour chaque livre lu semble avoir participé à l'amélioration des scores de lecture pour les élèves anglophones. Mais pour la plupart, les programmes ont échoué. L'expérience la plus importante, qui récompensait les enseignants de New York, a coûté 75 millions de dollars et a duré trois ans. Au printemps 2011, Fryer a annoncé qu'elle n'avait produit aucune amélioration.

Des motivations différentes en fonction des individus

C'est bien le problème lorsqu'on cherche à augmenter la motivation: personne ne sait comme le faire efficacement. C'est exactement la raison du remarquable succès des posters censés servir de source d'inspiration, des livres de développement personnel et des coachs de confiance en soi: ce qui nous motive est souvent difficile à expliquer et difficile à mesurer.
Une partie de la complexité du problème tient à ce que des personnalités différentes répondent à des motivations différentes. Cela a été montré par une série d'expériences lancée en 2006 par Carmit Segal, maintenant professeur à une université de Zurich, lorsqu'il était chercheur en post-doc au département d'économie de Harvard. Segal voulait mesurer l'interaction entre les récompenses et la personnalité, et elle a choisi pour cela l'un des test les plus faciles qu'on puisse imaginer, une évaluation des compétences administratives de base appelé test de vitesse de saisie.
C'est un test extrêmement simple: on commence par donner aux participants un tableau de réponses qui fait correspondre à une série de mots simples un identifiant à quatre chiffres. Le tableau ressemble à ça:


Un peu plus bas sur la page, un tableau propose cinq numéros possibles pour chaque mot.


Tout ce qu'il y a à faire, c'est trouver le bon numéro, et cocher sa case (1c, 2a, 3c, etc.). C'est fait en un clin d'œil, mais ce n'est pas passionnant.
Segal a déniché deux grandes séries de données rassemblant les scores de milliers de jeunes à la fois pour le test de vitesse de saisie et pour un test d'intelligence standard. La première était la National Longitudinal Survey of Youth (NLSY, Étude nationale longitudinale de la jeunesse), une vaste étude qui a commencé à suivre une cohorte de lus de 12 000 personnes en 1979. L'autre était fournie par un groupe de recrues qui avaient passé le test de vitesse dans le cadre d'examens nécessaires pour être acceptés dans l'armé américaine.
Les lycéens et étudiants de la NLSY n'avaient pas vraiment d'intérêt à se donner du mal pour les tests: les scores étaient uniquement destinés à la recherche et n'avaient aucune incidence sur leur résultats scolaires. Pour les recrues, au contraire, les tests étaient d'une importance capitale: de mauvais résultats pouvaient les empêcher d'entrer dans l'armée.
Quand Segal a comparé les scores des deux groupes pour chaque test, elle a vu qu'en moyenne les lycéens et les étudiants réussissaient les tests cognitifs mieux que les recrues. Mais pour le test de vitesse de saisie, ce sont les recrues qui s'en sortaient le mieux. Certes, il est possible que cela soit dû à un talent naturel pour les chiffres chez les jeunes qui choisissent de rentrer à l'armée, mais ça ne semblait pas très probable.

La motivation intérieure: la clef de la réussite

Segal a alors compris que le test de vitesse de saisie mesurait en fait quelque chose de bien plus profond que les capacités administratives: l'inclinaison et la capacité du sujet à se forcer à se concentrer sur le test le plus ennuyeux de la terre. Les recrues, qui avaient plus à perdre, faisaient plus d'efforts pour réussir le test de vitesse que les jeunes de la NLSY, et pour un test aussi simple ces efforts supplémentaires suffisaient à battre leurs camarades plus éduqués.
Gardez en tête que l'étude NLSY n'est pas un test ponctuel: elle a suivi les progrès des jeunes sujets pendant plusieurs années après cette mesure. Segal a donc analysé à nouveau les données, en comparant les scores cognitifs et de vitesse de saisie en 1979 aux revenus de l'élève vingt ans plus tard, quand les sujets avaient une quarantaine d'années.
Comme on pouvait s'y attendre, les adolescents qui avaient mieux réussi aux tests cognitifs gagnaient plus d'argent. Mais c'étaient aussi le cas de ceux qui avaient mieux réussi le simplissime test de saisie. Plus encore: en ne regardant que les élèves sans diplôme universitaire, leur score au test de saisie était aussi fiable que leur score aux test cognitifs pour prédire leurs revenus à l'âge adulte. La différence entre ceux qui avaient eu les meilleurs scores et ceux qui avaient eu les moins bons se mesurait en milliers de dollars par an.
Mais pourquoi donc? Le marché du travail américain apprécie-t-il à ce point la capacité à comparer bêtement des listes de nombres et de mots? Bien sûr que non. D'ailleurs, Segal ne conclut pas que ceux qui ont eu les meilleurs scores étaient effectivement plus forts à la tâche de saisie. Leurs résultats sont meilleurs pour une simple raison: ils s'efforçaient de réussir.
Et le marché du travail apprécie beaucoup la motivation intérieure qu'il faut pour s'efforcer de réussir à un examen même lorsqu'il n'y a pas de récompense externe pour cette réussite. Sans que personne ne s'en rende compte, le test de vitesse saisie a mesuré une compétence non-cognitive fondamentale qui a beaucoup d'importance dans le monde des adultes.
Les découvertes de Segal nous proposent un nouveau cadre de pensée pour les enfants censés avoir un faible QI dans l'expérience sur les M&M's en Floride. Ils avaient mal réussi le premier test, puis beaucoup mieux réussi le deuxième, avec la promesse de M&M's, et on se demandait lequel des deux scores, 79 ou 97, était leur vrai QI.
On peut soutenir que c'est bien 97, puisqu'on est supposé faire de son mieux à un test de QI, et qu'avec les M&M's ils ont fait de leur mieux. Ce n'est pas comme si les M&M's leur avait donné par magie l'intelligence nécessaire pour trouver les réponses: ils l'avaient donc déjà. Ils n'avaient donc finalement pas un QI bas, mais moyen.
En revanche, les résultats de Segal suggèrent que c'est bien leur premier score, 79, qui est pertinent pour leurs perspectives d'avenir. Ça correspondait à un score de vitesse de saisie: le résultats d'un test à faible enjeu et à faible récompense, qui prédit la réussite que quelqu'un risque d'avoir.  Il n'avaient peut-être pas un QI bas, mais ils leur manquait la qualité, quelle qu'elle soit, qui pousse quelqu'un à s'appliquer à un test de QI sans raison particulière. Et cette qualité s'avère, d'après les recherches de Segal, extrêmement utile.
Paul Tough
Traduit par Fabienne Gallaire
Cet article est tiré du nouveau livre de Paul Tough How Children Succeed: Grit, Curiosity, and the Hidden Power of Character (La réussite des enfants: Détermination, curiosité et le pouvoir secret du caractère), publié chez Houghton Mifflin Harcourt.