Si vous pouviez choisir, quelle serait la durée de votre vie? C’est l’étrange question qu’a posé David Ewing Duncan, journaliste et écrivain spécialiste des sciences, à près de 30.000 personnes ces trois dernières décennies lors de conférences.
Le New York Times rapporte que quatre réponses étaient possibles: 80 ans, durée de vie moyenne actuelle dans les pays développés, 120 ans, âge maximum atteint par un humain, 150 ans, ce qui nécessiterait une percée de la biotechnologie et… l’immortalité.
Résultat, 60% aimeraient vivre 80 ans, 30% préfèreraient jusqu’à 120 ans, seulement 10% accepteraient de vivre jusqu’à 150 ans et enfin moins de 1% souhaitent l’immortalité.
La grande majorité des réponses s’explique par la peur d’être plus longtemps vieux et infirme, même si une pilule miracle permettait de retarder le moment de la mort: «Ne vais-je pas finir par m’ennuyer? Comment vais-je pouvoir assumer financièrement mon quotidien plus longtemps?», s'interrogent-ils, quand d’autres craignent un impact néfaste sur l’environnement et l’emploi.
Ces interrogations sont d’autant plus légitimes que la durée de la vie, dont l’augmentation est continue depuis le siècle dernier, n’est plus au centre de la recherche sur le vieillissement. L’amélioration des moyens liés à l’hygiène et la nutrition, l’arrivée des antibiotiques, la chirurgie, des traitements anticancéreux ont permis un bond de l’espérance de vie. A la fin du XXIe siècle, elle sera d’environ 100 ans pour les femmesdans les pays développés et de plus de 90 ans pour les femmes dans les pays en développement (les hommes ont un retard de trois ou quatre ans). Mais aujourd'hui, les médecins ne cherchent plus uniquement à «prolonger la vie» mais à comprendre et étudier les maladies liées au vieillissement pour permettre aux patients de vivre mieux plus longtemps.
Plusieurs techniques sont à l’étude: des pilules pour réduire la quantité de graisse dans le foie et lutter contre le diabète — cette pilule semble ralentir le vieillissement chez la souris, les recherches sur les cellules souches, les appareils auditifs et les prothèses ou les implants cérébraux pouvant contrôler les tremblements provoqués par la maladie de Parkinson par exemple.
Source : www.slate.fr
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